LA RÉSISTANCE PALESTINIENNE MARQUE DES POINTS

Alors que l’armée d’occupation envahissait massivement le camp de réfugiés de Nur Shams à Tulkarem ce lundi soir, avec une liste de résistants à arrêter ou à tuer, ils ont dû repartir bredouille, sans le moindre Palestinien, grâce à une contre-offensive de la résistance qui a réussi à les repérer à temps.

Du coup, les soldats, dégoûtés par cet échec, ont vandalisé pour se venger les biens des civils alentours, maisons, véhicules et boutiques.

L’armée israélienne a dû reconnaître qu’un de ses soldats de l’unité « d’élite » Duvdevan avait été blessé par les affrontements avec les résistants dans ce même camp.

Et le Groupe d’intervention rapide de Tulkarem a revendiqué mardi a responsabilité de la fusillade qui a tué un colon près de la de la colonie de Harmesh, au Nord de la Cisjordanie.

Les raids se poursuivent jour après jour, ou nuit près nuit : sirènes dans le camp de Nur Shams : on soupçonne l’entrée dans le camp de personnes indésirables. Détection d’une force spéciale qui tente d’infiltrer le camp de Nour Shams.Les forces spéciales étaient habillées en femmes voilées mais ont été repérées. Elles ont jeté le voile et les vêtements au sol et ont disparu en un éclair.

Raid également dans le camp de réfugiés d’Askar à Naplouse, où les jeunes Palestiniens ont attaqué un bulldozer militaire entré dans leur camp.

La résistance palestinienne marque des points

Raid du camp de Shuafat à Jérusalem la nuit dernière :

Selon l’agence de presse Wafa, des soldats de l’occupation ont par ailleurs fait une descente dans une école primaire palestinienne de la ville de Beitunia, à l’ouest de Ramallah, interrogeant des élèves et des enseignants sous la menace d’une arme et prévenant qu’ils tirereraient sur quiconque tentarait de s’enfuir.

Mercredi des colons israéliens ont bloqué l’entrée Nord de la ville d’Al-Bireh et ont attaqué les véhicules palestiniens.

QUE FERIEZ-VOUS SI VOTRE VILLE, VOTRE VILLAGE OU VOTRE QUARTIER DEVAIT EN PERMANENCE SUBIR LA RÉPRESSION D’UNE ARMÉE D’OCCUPATION ÉTRANGÈRE ?

Images révoltantes de la vie quotidienne des Palestiniens sous occupation, que les médias aux ordres se gardent de nous montrer :

CAPJPO-EuroPalestine

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

Algérie, la répression s’abat sur l’opposant Karim Tabbou

Revue de presse : Mondafrique (31 mai 2023)*

Le pouvoir algérien attendait le faux pas d’un des principales figures du Hirak, Karim Tabbou pour appuyer son emprise de l’espace politique à l’approche des présidentielles prévues en décembre 2024. L’occasion lui a été offerte à travers l’intervention de Karim Tabbou, le 7 mai sur la chaine Al Magharibia, en compagnie de l’ancien président tunisien Moncef Al Marzouki pour débattre sur le thème « Maghreb : entre les crises des régimes et les espoirs des peuples » ».

Moncef Marzouki et Karim Tabbou  ont présenté les pouvoirs en place au Maghreb comme source de sous-développement et modèle de régression des libertés démocratiques. Les critiques acerbes des deux intervenants se sont focalisées sur les échecs des politiques des régimes depuis les indépendances des pays d’Afrique du nord. Les deux invités s’alignent sur la même longueur d’onde concernant les aspirations des populations du Maghreb incitant les nouvelles générations à continuer le combat des libertés démocratiques contre les pouvoirs illégitimes.

Les conditions de l’arrestation

L’opinion publique n’a pris connaissance des conditions d’arrestations qu’à travers le communiqué du comité des avocats de Karim Tabbou. C’est le 23 mai au matin que des civils ont coincé le véhicule de l’opposant au niveau de la ville de Douéra. Ils l’ont invité à quitter le véhicule et de le suivre vers un lieu non désigné. Il s’est avéré après qu’il a été conduit à la caserne de Dely Brahim où les services de sécurité de la DGSI l’attendaient. Une enquête était ouverte contre lui concernant une émission passée à la chaîne Al Magharibia, le 07 Mai passé en compagnie de l’ancien président tunisien Moncef Al Marzouki sous le thème : Maghreb entre crises des régimes et espoirs des peuples. Des questions lui ont été posées par les services de sécurité sur le contenu de son intervention lors de l’émission.

A 20h00, il lui a été notifié qu’il est sous enquête en attendant qu’il soit présenté au procureur de la république. Il a été transféré à la caserne Antar. Le 25 mai, Karim Tabbou est transféré au tribunal de Koléa sans que ses avocats et sa famille ne soient informés d’une démarche qui est en violation du droit du prévenu, de ses avocats. Il a ainsi été présenté sans ses avocats au procureur de la république qui lui a adressé quatre accusations, dont l’atteinte à la personne du Président de la République qui s’accompagne d’une interdiction de participer aux assemblées politiques ou de sortir  du territoire (ISTN)

Ses avocats s’interrogent sur l’obligation de lui demander de signer chaque lundi au niveau du siège de la sécurité intérieure et non au niveau du juge d’instruction comme le stipule la procédure !

Les raisons cachées

Il y a d’abord le canal à travers lequel les deux opposants aux systèmes politiques algériens et tunisiens s’exprimaient qui posait problème. Al Magharibia appartient à Oussama Abbasi, fils de feu Abbassi Madani le président du parti islamiste FIS. La chaîne est considérée par le pouvoir algérien comme étant une télévision d’opposition au pouvoir depuis sa création.

Les arguments deux figures opposantes aux régimes algérien et tunisien abondent dans la critique mettant à nue les limites de leurs politiques répressives. Ainsi, Karim Tabbou évoque une phase « d’impasse politique et économique des systèmes qui sont incapables de sortir le pays du sous-développement ». Il brosse un tableau noir sur le pays : « l’Algérie est otage d’un système politico sécuritaire, agrégé à ses services de renseignement, qui s’appuie uniquement sur la violence sous toutes ses formes : violence politique, économique, sécuritaire, judiciaire, administrative ».

L’intervention de l’opposant algérien cible principalement les polices politiques des États du Maghreb qui les considèrent comme étant l’élément principal dans l’équation des pouvoirs en place. Ceux-ci placent les forces constituées et de sécurité comme le principal pilier de l’État au détriment de l’activité politique, de l’université, de la société civile. Pour lui, ce raisonnement n’a de finalité que d’imposer une soumission et l’acceptation d’un état de fait imposé érigeant le principal obstacle au changement. Selon Karim Tabbou, « Ce sont les services de sécurité qui créent les partis politiques, fraudent les élections, distribuent les sièges au sein du parlement et dans les conseils régionaux à toute sa clientèle, nomment les ministres, les préfets, et instrumentalisent la justice en maîtrisant ses dossiers, inaugurent les journaux et dessinent l’espace médiatique en lui imposant la ligne rédactionnelle en la tenant par l’arme de la publicité et les annonces, surveillent les populations et espionnent les opposants ».

Les attaques de KarimTabbou contre le diktat de l’armée qui inonde l’espace politique. Les grandes décisions sont annoncées à partir des casernes où le chef d’état-major s’exprime sous une couverture médiatique nationale, le parlement est absent, l’exécutif est effacé. « Nous sommes dans une situation de non état, mais devant des régimes qui font obstacles aux aspirations des peuples. Toutes les décisions sont prises au sein du haut conseil de sécurité et en absence de toute concertation ».

Quant à l’ancien président tunisien, il a évoqué les récentes déclarations du président Tebboune sur la chaîne Al Jazeera concernant son pays et qui ont suscité des réactions au sein de la société civile tunisienne. Il a révélé que le régime autoritaire algérien était contre le changement survenu en Tunisie en 2011. Il a tout fait pour la faire échouer. Au cours de son intervention, Al Marzouki a rappelé comment lors de ses deux voyages effectués en Algérie comme président, les responsables algériens s’étaient inquiétés du processus démocratique qui avait suivi le départ du dictateur Ben Ali.

« Le pouvoir algérien a raison de craindre le changement, le Hirak n’a été en réalité qu’un écho à la révolution tunisienne avec neuf années d’intervalle. Le processus n’est pas fini, le Hirak reviendra le moment venu. Le pouvoir algérien, en compagnie des Emirats et l’Arabie saoudite, a réussi à faire échouer le changement démocratique en Tunisie, mais pour gouverner avec les mêmes méthodes.  Les mêmes causes produiront les mêmes effets. C’est une question de temps ».

*Source : Mondafrique

Sur le même sujet, lire aussi :

Algérie : Annulez la condamnation de Karim Tabbou

Un coup de poignard dans le dos du Hirak ?

Suite à l’interview d’Emmanuel Macron à Jeune Afrique : la réponse de Karim Tabbou, opposant algérien

Algérie: malgré le Covid-19, le mouvement de contestation Hirak résiste

Relations Algérie-France : Karim Tabbou s’en prend à Emmanuel Macron

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

POURSUITE DES RAIDS MEURTRIERS DES CRIMINELS SIONISTES

Dans toute la Cisjordanie occupée, depuis 48 H, les raids massifs de l’armée d’occupation se succèdent, avec explosions de maisons y compris avec des missiles, pour en faire sortir les habitants et interdiction aux ambulances de s’approcher pour venir soigner les blessés.

Un jeune de 15 ans, Abdullah Al-Dakheel, a ainsi succombé à ses blessures infligées par les escadrons de la mort çà Naplouse il y a quelques jours.

Mercredi, l’occupant a attaqué une soixantaine de maisons dans le camp de Aqabat Jabr, à Jéricho,
le transformant en zone militaire fermée, après l’avoir fermé et isolé avec des bulldozers !
Les ambulanciers donnent des instructions aux habitants pour qu’ils puissent secourir eux-mêmes les blessés gravement atteints.

Poursuite des raids meurtriers des criminels israéliens

On parle de deux martyrs à l’intérieur d’une maison qui a été assiégée et bombardée avec des missiles i dans le camp d’Aqbat Jabr à Jéricho. Et de 8 blessés ainsi qu’une quinzaine d’arrestations.

L’occupation tente d’arrêter tous les hommes armés du camp, et cela est considéré comme l’une des plus grandes opérations en Cisjordanie.

Invasions et agressions de l’occupant dans de nombreuses autres villes comme Qabatiya où des affrontements ont éclaté avec la population.

Même chose à Burqa au Nord près de Jénine. Les forces d’occupation israéliennes attaquent des civils palestiniens avec des gaz lacrymogènes lors d’un raid dans la ville de Beita, dans le nord de la Cisjordanie occupée, aujourd’hui.

Sirènes dans le camp de Nur Shams : On soupçonne l’entrée dans le camp de personnes indésirables. Détection d’une force spéciale sioniste qui a tenté d’infiltrer le camp de Nur Shams, près de Tulkarem. Les forces spéciales étaient portées en femmes voilées mais ont été repérées. Elles ont jeté le voile et les vêtements au sol et ont disparu en un éclair.

Des bulldozers de l’occupation israélienne démolissent une structure appartenant à des Palestiniens et une piscine dans la ville d’Al-Dhahiriya, au sud d’Hébron.

Les forces d’occupation israéliennes effectuent aujourd’hui des travaux au bulldozer sur un terrain appartenant à des Palestiniens dans le quartier de Sur Baher à Jérusalem occupée.

Les forces d’occupation et les colons israéliens ont tué 156 Palestiniens en Cisjordanie occupée, à Jérusalem et dans la bande de Gaza depuis le début de 2023, dont 26 enfants.

Pendant ce temps, les colons continuent à investir l’Esplanade des Moquées, tandis les Palestiniens de moins de 50 ans sont interdit d’aller prier à Al-Aqsa, leur mosquée. Et des policiers de l’occupation ont pris d’assaut la salle de prière Al-Qibli de la mosquée Al-Aqsa.

A Jérusalem, les attaques contre les familles continuent. Après avoir retourné la maison familiale à 4 heures du matin, les FOI arrêtent à Siwan, l’enfant de 12 ans de Ayham Al Salaymeh

Les médias aux ordres n’en parlent pas. C’est à nous de faire connaître ces informations et faire cesser ces crimes odieux.

CAPJPO-EuroPalestine

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

Solidarietà nei confronti di Georges Abdallah a processo a Trieste

Georges Abdallah è citato a processo a Trieste per il prossimo 1°giugno. A
distanza di più di 40 anni dai fatti imputati. Si riparla cioè delle attività delle FARL –
Frazioni Armate Rivoluzionarie Libanesi – organizzazione che decise di portare la
guerra di liberazione del popolo palestinese qui in Europa, nei centri
dell’imperialismo, primo responsabile dell’occupazione coloniale e del genocidio
del popolo palestinese (ricordiamoci l’epoca, 1982, invasione israeliana del Libano
e sterminio nei campi di rifugiati). Tutt’ora in corso con la recente aggressione
israeliana.

Georges Abdallah è in carcere in Francia da 39 anni! Splendido militante che non
solo non ha mai rinnegato, negoziato la propria identità di comunista
internazionalista ( ciò che, come qui con i nostri prigionieri, il potere pretende) ma
ha continuato dal fondo della galera a rapportarsi con i movimenti rivoluzionari e di
classe sia del Medio Oriente che in Europa. Solidarizzandosi con loro: in primis,
ovviamente, con la causa palestinese ma persino con le lotte popolari in corso in
Francia. Interagendo con il movimento di liberazione che, da molti anni, si è
sviluppato nei suoi stessi confronti, con costanti interventi scritti e azioni nei limiti
possibili della condizione carceraria. Guadagnandosi così un grande rispetto e
una partecipazione crescente, anche popolare, alle manifestazioni in suo favore.
Insomma un militante che abbiamo imparato ad apprezzare, ad amare, che merita
tutto il sostegno, la solidarietà di cui lui stesso ha fatto il significato portante di una
vita.

Il 1° giugno si terrà la prima udienza. Facciamo appello a tutte le forze
di classe e internazionaliste a diffondere le informazioni sul processo e
a preparare la presenza solidale per le udienze a venire.

Libertà per Georges Abdallah – Palestina vincerà!

24 maggio 2023

Soccorso Rosso Internazionale

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

Les États-Unis tuent un berger syrien affirmant qu’il était le chef d’Al-Qaïda

Les responsables militaires américains ont renoncé aux affirmations à la suite d’une enquête sur l’incident par le Washington Post

Revue de presse : The Cradle – Bureau de nouvelles (19 mai 2023)*

Une image non datée de Lotfi Hassan Misto, tué le 3 mai 2023 par une frappe de drone américain en Syrie. (Crédit photo Washington Post, gracieuseté de la famille Misto)

Après que des responsables militaires américains ont affirmé avoir tué une figure importante d’Al-Qaïda en Syrie lors d’une frappe aérienne au début du mois, des preuves provenant de la famille du défunt indiquent qu’il était plutôt un berger appauvri et père de 10 enfants, a rapporté le Washington Post le 19 mai .

Selon des entretiens avec son frère, son fils et six autres personnes qui le connaissaient, l’homme tué était Lotfi Hassan Misto, 56 ans, un ancien maçon qu’ils ont décrit comme un homme gentil et travailleur dont « toute la vie s’est passée dans la pauvreté ».

Misto a été tué par une frappe de drone Predator utilisant un missile Hellfire le 3 mai. Quelques heures plus tard, sans preuve ni nom de la personne ciblée, le Commandement central américain a affirmé avoir tué un « haut dirigeant d’Al-Qaïda ».

Les entretiens avec les membres de la famille de Misto ont amené les responsables américains à revenir sur leurs affirmations initiales.

« Nous ne sommes plus sûrs d’avoir tué un haut responsable d’AQ », a déclaré un responsable américain au Washington Post. Un autre a déclaré que « bien que nous pensons que la frappe n’a pas tué la cible initiale, nous pensons que la personne est al-Qaïda ». Tous deux ont parlé sous couvert d’anonymat.

Le Post note en outre que, « Dans les semaines qui ont suivi l’attaque, les responsables militaires américains ont refusé d’identifier publiquement qui était leur cible, comment l’erreur apparente s’est produite, si un chef terroriste légitime s’est échappé et pourquoi certains au Pentagone soutiennent que Misto était membre. d’al-Qaïda malgré les démentis de sa famille.

Dans un communiqué, Michael Lawhorn, un porte-parole du Commandement central, a déclaré que « Centcom prend toutes ces allégations au sérieux et enquête pour déterminer si l’action peut avoir involontairement causé des dommages à des civils ».

L’armée américaine a été accusée d’avoir dissimulé des cas passés de frappes aériennes qui ont tué des innocents à la suite de ce que The Post a décrit comme des « renseignements erronés » et un « biais de confirmation », y compris dans le cas d’une frappe en Afghanistan en 2021, selon des responsables. a ciblé un kamikaze mais a tué 10 civils afghans, dont sept enfants.

Dans le cas peut-être le plus célèbre, l’armée américaine a mené une frappe aérienne à Mossoul en 2017 lors de la bataille contre l’Etat islamique qui a tué 240 civils réfugiés dans une grande maison.

L’armée américaine a mené des frappes aériennes en Syrie par intermittence ces dernières années dans des zones contrôlées par des groupes affiliés à Al-Qaïda, notamment Hayat Tahrir al-Sham, anciennement connu sous le nom de Front Nosra.

Ceci malgré le fait que les planificateurs américains ont joué un rôle clé en aidant le Front Nosra à capturer le gouvernorat d’Idleb du nord-ouest de la Syrie en 2015 en fournissant des missiles antichars TOW aux groupes de l’Armée syrienne libre (ASL) combattant en tant que mandataires de Nosra.

La fourniture des armes faisait partie du programme Timber Sycamore de la CIA, qui cherchait à armer et à financer des groupes armés salafistes extrémistes combattant le gouvernement syrien sous la bannière de la FSA.

Les efforts des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la Turquie et du Golfe pour effectuer un changement de régime en Syrie ont cependant échoué et le président Donald Trump a mis fin au programme de la CIA, qui bénéficiait d’un budget de plus d’un milliard de dollars par an, en 2017.

Les groupes extrémistes occupant Idlib bénéficient depuis lors du soutien continu de la Turquie, tandis que les troupes turques ont également occupé directement des zones du nord de la Syrie.

Mais le statut des groupes extrémistes soutenus par la Turquie et liés à Al-Qaïda en Syrie est désormais mis en doute, le président turc Recip Tayyip Erdogan ayant participé ces derniers mois à des pourparlers soutenus par la Russie pour normaliser les relations avec Damas.

Le président syrien Bachar al-Assad a exigé que la Turquie mette fin à son occupation du nord de la Syrie et cesse de soutenir les groupes extrémistes comme condition à toute normalisation des relations avec Ankara.

*Source : The Cradle

Traduction Google

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

PROTÉGEONS LES RÉFUGIÉ·ES D’IRAN ET D’AILLEURS

Suite à la situation économique en Iran, et surtout suite à la répression tragique et meurtrière des manifestations antigouvernementales, de nombreuses Iraniennes et Iraniens fuient leur pays, et certain·es arrivent en France. Si nous nous réjouissons du large soutien affiché pour les Iraniens et surtout pour les Iraniennes, aux cris de « Zan, Zéndégui, Azadi » (Femme, Vie, Liberté), nous nous interrogeons sur l’hypocrisie du gouvernement français dont ce prétendu soutien n’est pas suivi de l’effet attendu. L’une des seules prérogatives du gouvernement français pour aider les opposant·es iranien·nes serait de les accueillir dignement en France.

Pourtant, et comme pour tou·tes les migrant·es, les réfugié·es iranien·nes subissent l’arbitraire et la cruauté des lois migratoires françaises. Depuis un an, et malgré les dénégations du ministre de l’Intérieur, au moins trois personnes iraniennes ont été enfermées dans des centres de rétention administrative pour des expulsions vers l’Iran*! Des réfugié·es venu·es d’Iran effectuant aujourd’hui leur première demande d’asile devront attendre pendant des mois une simple convocation à l’OFPRA puis, si elle suivie d’une décision favorable, des mois supplémentaires pour obtenir un titre de séjour, à condition qu’ils parviennent à fournir la liste kafkaïenne des documents requis. Pendant ce temps, leur vie est faite de stress et de précarité: c’est indigne de l’accueil de réfugié·es qui fuient des persécutions, des détentions arbitraires, des mauvais traitements, et parfois la mort.

Pour les réfugié·es iranien·nes, comme pour les afghan·es et tou·tes les autres, l’Union syndicale Solidaires dénonce fermement le cynisme du gouvernement français, qui prétend se placer du côté du peuple, mais fait payer aux réfugié·es les conséquences de sa politique raciste anti-migratoire, destinée à séduire l’extrême-droite. Dans l’urgence, et comme le gouvernement a très bien su le faire pour les réfugié·es ukrainien·es, nous exigeons la fin des notifications d’expulsion et demandons à ce qu’il s’engage au plus vite à faire bénéficier les réfugié·es, d’Iran et d’ailleurs, d’un droit d’asile digne, sécurisé, inconditionnel et simplifié.


* Communiqué inter associatif : La France persiste à vouloir expulser vers l’Iran – Cimade, Amnesty International France, Collectif Iran Justice, 3 mai 2023 : https://www.lacimade.org/presse/communique-inter-associatif-la-france-persiste-a-vouloir-expulser-vers-liran/

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

Maroc : les luttes sociales face à l’arrogance du régime autoritaire

16 mai par Jawad Moustakbal , CIEP-MOC Bruxelles , Gilles Maufroy

printer
printer
text

Marche nationale organisée à Rabat, le 4 décembre 2022, organisée par le front social national. Elle a rassemblé environ 3 000 personnes.

Jawad Moustakbal milite pour l’association ATTAC/CADTM Maroc. Nous l’avons rencontré pour évoquer avec lui la situation sociale et politique dans le pays et les perspectives des mouvements populaires.

Interview réalisée par Gilles Maufroy CIEP-MOC Bruxelles

Mouvements : Peux-tu rappeler les caractéristiques essentielles du régime politique marocain ?

Jawad Moustakbal : Le système politique au Maroc est une monarchie dans laquelle tous les pouvoirs sont aux mains du roi : législatif, exécutif, judiciaire, police, armée, etc. Le roi préside le conseil des ministres. L’essentiel des choix stratégiques au niveau politique et économique passent par le palais ou ses conseillers. Les institutions servent à approuver des choix faits par le roi et son entourage. Il y a eu peu de moments où la monarchie a dû faire des concessions et partager un peu de pouvoir, sous pression de grandes mobilisations comme en 2011 avec le Mouvement du 20 février, dans le contexte du processus révolutionnaire dans la région avec la chute de Ben Ali et Moubarak. Le régime a eu la trouille et il a répondu. Dans la constitution précédente, le roi nommait le premier ministre peu importe le résultat électoral. Depuis 2011 il doit choisir au sein du parti qui a eu le meilleur score électoral.

Mais le choix du premier ministre reste entre les mains du roi et en 2017 c’est le premier ministre sortant du PJD (islamo-conservateur), Benkiran, qui en a fait les frais. De plus, le mariage entre le pouvoir et l’argent au Maroc est vraiment organique : on ne peut pas être riche au Maroc sans être bien vu par le pouvoir central. Et une fois que tu es riche, tu as accès au pouvoir et tu n’es pas obligé d’obéir aux lois et règlements au niveau social, environnemental, etc. Même les multinationales qui viennent au Maroc ont compris ça et se sont adaptées, contentes d’avoir le « guichet unique » du Palais. Une fois que tu passes par-là, c’est bon. Le roi est l’acteur économique principal, le plus grand banquier privé, avec deux tiers du secteur. Ce pouvoir économique est aussi utilisé pour discipliner et influencer les décisions économiques. Le roi est le premier agriculteur, avec le Domaine royal qui contrôle l’essentiel des terres fertiles. Il possède le secteur énergétique, notamment les éoliennes, en partenariat avec des entreprises étrangères.

Quelle est la situation politique au Maroc après les élections de septembre ?

JM : La structure du régime relativise l’importance du résultat électoral. On a vu que les dernières élections ont consacré la victoire du Parti des Indépendants. C’est un peu la page de 2011 qui est tournée par le régime, qui se sent pousser des ailes. Ainsi, on retrouve à la tête du gouvernement un grand patron milliardaire, qui symbolise l’arrogance de la classe dominante, son sentiment de toute-puissance : « rien ne peut nous arrêter et si vous désobéissez ce sera la répression ». Le modèle dans la région aujourd’hui, pour eux, c’est le maréchal Sissi qui dirige l’Egypte d’une main de fer, avec une répression sanguinaire, non seulement contre les Frères musulmans mais aussi contre les jeunes qui ont fait la révolution : il y a plus de prisonniers politiques en Egypte en 2021 que sous Moubarak.

On assiste donc à une revanche de ceux d’en haut, après les mobilisations des années 2010. Le gouvernement PJD était déjà une concession du pouvoir qui ne voulait pas de ce parti. Les mobilisations avaient forcé le ministère de l’Intérieur à laisser le PJD monter au gouvernement. Cela a servi au régime pour calmer la population. Les citoyen.ne.s ont préféré un gouvernement islamiste modéré pour un changement en évitant un scénario catastrophe comme en Syrie avec tous les sacrifices pour le mouvement populaire. C’était un choix « pragmatique », mais ça n’a pas fonctionné : le PJD a été intégré au pouvoir, docile, puis digéré et recraché, humilié, parce que son utilité politique avait expiré. Aujourd’hui c’est le règne des grands patrons, les prétendus « champions nationaux » créés de toute pièce par le régime.

Où en est l’économie marocaine ?

JM : Sur le plan macro-économique, il y avait déjà une crise avant la pandémie. Mais la pandémie a été utilisée pour mettre en œuvre une « thérapie de choc » en profitant du désarroi dans la population. La répression a fortement augmenté, elle s’est normalisée. On a vu des représentant.e.s des autorités frapper des gens sous prétexte de « protéger la santé publique ». Des opposant.e.s ont été arrêté.e.s : youtubeurs, rappeurs, etc. Les politiques néolibérales ont été encore renforcées. Dès avril 2020, la loi de finances a été réformée pour permettre au gouvernement de s’endetter plus mais également de prendre toutes les « mesures d’austérité » (sic) nécessaires pour faire face à la crise. La dette publique a dépassé les 100% du PIB. Le service de la dette absorbe un tiers de notre budget national et nous sommes dans une spirale d’endettement où l’on s’endette pour rembourser nos dettes. Le Maroc y perd de la souveraineté : tout cet endettement est conditionné à l’application de plus de politiques néolibérales, de privatisations, de désengagement de l’Etat de l’éducation, de la santé…malgré la pandémie. Les dettes elles-mêmes servent à certains types de projets : ceux qui prêtent deviennent les décideurs. Ceux qui gouvernent semblent n’en avoir rien à faire de la souveraineté populaire ou nationale, ils sont soumis aux intérêts des multinationales et en tirent profit.

La plupart des grands projets actuels regroupent des entreprises des riches marocains et des entreprises multinationales, principalement françaises, pour accumuler des richesses. Par exemple, Engie qui a privatisé la distribution de l’eau et l’électricité à Casablanca et produit de l’énergie fossile dans d’autres provinces en partenariat avec une entreprise royale. Le premier ministre Akhannouch est propriétaire du groupe Akwa, associé à Siemens pour un projet d’énergie solaire. L’autoritarisme sert les multinationales et le néocolonialisme pour obtenir les permis, les terrains à prix bradé, des exemptions d’impôts, outrepasser les lois etc. Les grandes familles du Maroc s’y associent pour amasser de l’argent et bénéficient aussi des privatisations, comme l’entreprise d’acier reprise par le fonds d’investissement privé de la famille royale, Al Mada. Les libéralisations aussi leur ont profité. C’est le cas d’Akhannouch encore une fois qui a tiré parti avec ses entreprises de la levée du contrôle des prix sur le secteur de l’énergie par le gouvernement PJD en 2014…avec des surprofits dépassant la norme pour un montant avoisinant les 2 milliards d’euros ! Pareil avec la seule raffinerie de pétrole du pays : symbole d’indépendance énergétique dans les années 1960 et privatisée au début des années 1990 au profit d’un saoudien. Après 25 ans de privatisation, le propriétaire est parti avec 40 milliards d’euros de dettes envers l’Etat et elle a fermé, provoquant le licenciement de 600 travailleur.se.s. Le Maroc est maintenant complètement dépendant de la fluctuation des prix des carburants sur les marchés mondiaux. La hausse des prix est très forte ces derniers mois, qui explique les dernières luttes sociales.

Les conditions de vie des classes populaires ont-elles subi une dégradation avec la pandémie ? Y a-t-il eu des réactions populaires ?

JM : La pandémie a été suivie d’une attaque tous azimuts des classes dominantes, très violente : on a enfermé les gens dans des conditions inconcevables, avec des aides infimes et très temporaires. 24 millions de marocain.e.s vivent dans un état de nécessité. La profondeur de la crise sociale a été dévoilée, parce qu’il n’y a pas de statistiques fiables du chômage par exemple, puisqu’il n’y a pas d’indemnités. Beaucoup de gens ont des « pseudo-jobs ». La violence de la répression a été terrible vis-à-vis des masses pauvres. Face à cela, les élites, y compris parfois à gauche, ont justifié cette répression au nom de la santé publique, avec quasiment un racisme de classe vis-à-vis des pauvres « qui ne respectent rien », s’entassent sur les marchés. Certain.e.s à gauche n’ont pas compris la gravité de la situation, que le pouvoir central a pu instrumentaliser contre tout le monde. Ce qui a facilité cette attaque, c’est la faiblesse du mouvement syndical et le degré d’intégration de la bureaucratie syndicale au régime. La centrale historique, l’UMT (union marocaine des travailleur.se.s), qui fut l’une des plus importantes de l’Afrique, est dirigée par des patrons propriétaires d’entreprises. Le chef de l’UMT a donné une consigne de vote aux ouvrier.ères affilié.e.s en faveur du parti qui a gagné les élections, un parti dirigé par un milliardaire ! En ce qui concerne la gauche : la gauche radicale est trop faible pour peser sur les évènements. Autant en 2011 c’était une période propice, autant aujourd’hui la gauche, éparpillée, est sur la défensive.

Mais il y a des résistances populaires, avec deux types de mouvements : les luttes sectorielles et les mouvements spontanés. Il y a déjà eu le mouvement du Rif en 2017, qui a été une étape supérieure qualitativement par rapport au mouvement du 20 février de 2011. Les prises de décision se sont faites avec la population de façon démocratique, dans des cafés et non plus dans des locaux fermés. Les revendications n’étaient plus exclusivement de type politique, sur la constitution, etc. Le mouvement du Rif avait des revendications clairement sociales : un hôpital, une route, une université, etc. Le débat sur la monarchie et la réforme constitutionnelle est trop loin de ces préoccupations quotidiennes des gens. A Jerada, ville minière, le slogan principal du mouvement était : « nous voulons un nouveau modèle économique ». Ces mobilisations de 2017 s’appuyaient sur l’héritage du mouvement de 2011, avec les manifestations hebdomadaires, etc. Mais elles en ont aussi tiré des leçons. Une terrible répression a suivi : les leaders du mouvement ont été condamnés jusqu’à 20 ans de prison. Des jugements terribles et illégaux qui ont donné confiance à la classe dirigeante dans cette voie pour stopper les mouvements.

Depuis, il y a les luttes sectorielles comme celle des enseignant.e.s contractuel.le.s. Cette politique néolibérale n’a pas de sens parce qu’on a besoin de beaucoup plus d’enseignant.e.s, pas de les licencier. Plus de 60000 enseignant.e.s sont entré.e.s en lutte. Et enfin il y a aussi les mouvements spontanés, comme la campagne de boycott contre trois entreprises proches du pouvoir, dont celle d’Akhannouch. Une forme de désobéissance civile qui a eu un succès énorme, la population a compris qu’il fallait taper dans la poche des riches. Danone aussi a été touché. Les pertes pour ces groupes ont été énormes. Le CEO de Danone est venu deux fois au Maroc et a baissé les prix. Pendant la pandémie, le pouvoir a essayé en vain de faire passer une loi qui criminalise le fait de dénoncer publiquement une enseigne nationale.

Ce qui est intéressant aussi, c’est le processus de politisation en profondeur de la société. Par exemple, les ultras des clubs de foot, sport très populaire, ont des slogans de plus en plus politiques, sociaux, contre la hogra, l’humiliation ressentie par les gens, contre les gens du pouvoir. Maintenant dans les manifs on reprend leurs slogans, alors qu’avant on les prenait pour des couches dépolitisées. Ils expriment une rage dans la société. On a vu aussi une grande détermination, malgré la répression, dans les récentes mobilisations contre le passe sanitaire et le coût de la vie. C’est une nouvelle génération, qui n’avait que 7 ou 8 ans en 2011. Ce sont des mouvements spontanés qui s’appuient sur les réseaux sociaux. L’autoritarisme au Maroc est fort, la décision du passe a été prise en un soir. Le mépris des décideurs, leur violence envers la population, va produire une résistance comparable : les gens ont la rage. Les formes d’organisation changent. Les ultras ont l’habitude de gérer la violence policière par exemple, leurs tactiques peuvent inspirer d’autres. Tout cela est assez prometteur. La gauche doit être parmi ces gens, les écouter, apprendre d’eux, y compris dans la manière de communiquer simplement le désarroi, les besoins et la rage. Nous devons connecter tous ces mouvements et apporter nos expériences des décennies précédentes au service de ces mouvements, ne pas se prendre pour une avant-garde autoproclamée et donneuse de leçons.

Quelle est l’activité d’ATTAC/CADTM Maroc ?

JM : Nous existons depuis 2000. Nous sommes présent.e.s dans une douzaine de villes. Nous travaillons principalement sur l’analyse des choix économiques du pays, mais aussi dans le soutien aux luttes sociales, contre les privatisations, pour la souveraineté alimentaire et le service public. Nous avons fait une enquête avec les paysans sur l’impact de la politique agricole, suivie de rencontres régionales pour discuter des résultats, rassemblés dans un livre qui démonte l’orientation exportatrice et son impact négatif sur les petits paysans. Nous défendons la justice environnementale, contre la mainmise des multinationales sur les ressources. Nous travaillons, notamment les camarades femmes, sur la dette et le micro-crédit, où les pauvres financent les riches et les banques, à des taux allant jusqu’à 30%. Ce système prétend sortir les gens de la pauvreté mais fait le contraire. Nous sommes actifs en Afrique de l’Ouest et dans la coordination Afrique du Nord et Moyen-Orient pour le CADTM, en soutenant des réseaux sur la souveraineté alimentaire par exemple, mais aussi l’éducation politique, de l’Algérie jusqu’au Soudan, avec des militant.e.s actif.ve.s dans les luttes.

Peux-tu nous dire quelques mots sur la répression au Maroc et les besoins de solidarité internationale ?

JM : La répression des journalistes, l’arrestation sur base d’opinions politiques de rappeurs, de youtubeurs, s’intègre dans le climat de répression tous azimuts. C’est la partie émergée de l’iceberg. Les attaques ont visé en particulier le peu de journalisme indépendant qui était né à la fin du règne de Hassan II. A cette époque quelques journaux osaient comparer le régime avec celui de Ben Ali, critiquer le business du roi, etc. Depuis les années 2000 on a vu des attaques contre ce journalisme. Omar Radi, Soulaimane Raissouni sont le fruit de ces journalisme-là. Les années 2000 ça a été les débuts d’internet, l’explosion de blogs, de journaux web, etc. Le régime ne savait pas bien comment gérer ça. Ils ont réprimé le plus possible, puis ils ont envahi internet de sites web proches du pouvoir, en particulier après 2011, qui traitent essentiellement de faits divers et de distractions.

Le régime, après avoir détruit les journaux indépendants, s’est attaqué aux individus eux-mêmes, comme Omar et Soulaimane. Les rares journalistes indépendants qui essayaient de faire leur travail sérieusement, sont devenus la cible. Soulaimane Raissouni était le dernier éditorialiste qui osait parler des sujets sensibles, critiquer le premier ministre, supportait le boycott, le mouvement du Rif, etc. Aujourd’hui, le domaine du « sacré », intouchable, s’est élargi. Tout cela est vu par le pouvoir comme « franchir la ligne rouge ». Omar Radi travaillait lui directement sur les sujets qui montraient comment les classes dominantes accumulent les richesses en s’appropriant les terres, l’eau, le sable, l’énergie, etc. Son dernier sujet c’est la privatisation des terres collectives, pour laquelle le pouvoir a instrumentalisé une rhétorique en faveur de l’accès des femmes à la propriété. Dans la réalité, ce sont les riches et les multinationales qui vont en profiter. Ces journalistes payent le prix de leur engagement, mais aussi la régression du mouvement social et l’arrogance du régime.

Des comités de solidarité se sont créés. On arrive à faire des sit-ins de solidarité à chaque audience que ce soit pour Soulaimane ou Omar ainsi que d’autres détenus. Par contre, la répression continue. Un organisateur de sit-in, qui faisait des vidéos Facebook, a été arrêté, jugé…La liste des prisonnier.ère.s d’opinion s’allonge. Les militant.e.s sont conscient.e.s de la nécessité de mener ce combat jusqu’au bout. Le moral d’Omar est ok, il sait qu’on essaie de l’humilier et de l’abattre mais il lit beaucoup, il garde le sourire. Je compte plus sur les grandes mobilisations dont on a parlé avant pour améliorer la situation. Enfin, au niveau international, toutes les formes de solidarité sont très importantes parce que l’image, c’est ce qui inquiète le régime. Il ne veut pas qu’on dévoile comment il traite les citoyen.ne.s et les opposant.e.s. Donc on compte là-dessus pour mettre la pression : on a d’ailleurs vu le régime marocain s’attaquer au journal l’Humanité. Ça donne de la confiance et de l’énergie aux militant.e.s au Maroc.

Source : CIEP-Moc Bruxelles

Auteur.e

Jawad Moustakbal

Attac/Cadtm Maroc

Jawad Moustakbal est le coordinateur national au Maroc pour l’International Honors Programme : « Climate Change : The Politics of Food, Water, and Energy » à la School of International Training (SIT) dans le Vermont, aux États-Unis. Il a travaillé en tant que chef de projet pour plusieurs entreprises, dont l’OCP, l’entreprise publique marocaine de phosphates. Jawad est également un militant de la justice sociale et climatique, il est membre du secrétariat national d’ATTAC/CADTM Maroc, et membre du secrétariat partagé du Comité international pour l’abolition des dettes illégitimes. Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur civil de l’EHTP de Casablan

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

MARCHE 75 ANS DE RÉSISTANCE À LA NAKBA : BRAVO ! MERCI ! ENCORE !! (ALBUM PHOTOS)

Quelle belle manifestation ce samedi à Paris en soutien à la résistance du peuple palestinien. La présence de tous ces jeunes fait chaud au coeur. De Châtelet à République, les slogans, les chants, les banderoles, les pancartes, la couleur, la détermination de près de 2000 manifestants, ont été très émouvantes.

Difficile de choisir parmi les centaines de photos reçues. En voici un échantillon avant la publication d’une vidéo et d’un article sur la soirée en présence de Carlos Latuff et de Ronnie Barkan à l’espace Résistance.

Marche 75 ans de résistance à la Nakba : Bravo ! Merci ! Encore !! (Album photos)

CARREFOUR CONSPUÉ SUR LE PASSAGE !

Enthousiasme des passants et des automobilistes. Beaucoup de klaxons d’approbation !

ARRIVÉE PLACE DE LA RÉPUBLIQUE ET PRISES DE PAROLE

INTERVENTIONS DE PLUSIEURS REPRÉSENTANTS DES ASSOCIATIONS PARTICIPANTS À LA MARCHE, PARMI LESQUELS UN JEUNE PALESTINIEN D’EUROPALESTINE, DEUX PORTE-PAROLE DE DROITS DEVANT!!, UN ETUDIANT PALESTINIEN DE LA GUPS, LA CAMPAGNE UNITAIRE POUR LA LIBÉRATION DE GEORGES ABDALLAH, SAMIDOUN, RÉGION PARISIENNE, LE COLLECTIF 69, ET RONNIE BARKAN, OPPOSANT ISRAÉLIEN, TOUS D’ACCORD POUR DÉMENTIR LA PROPAGANDE ISRAÉLIENNE, ET EXPLIQUER QUE NOUS ETIONS FACE À UNE ENTREPRISE COLONIALE ISRAÉLIENNE, ET NON A UN CONFLIT DE RELIGIONS.

CAPJPO-EuroPalestine

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

Tunisie : les autorités s’en prennent délibérément à des avocat·es et des opposants politiques

Alors que la crise économique ne cesse de s’aggraver en Tunisie, les autorités s’en prennent délibérément à des avocat·es de renom et à des membres de l’opposition politique qui se battent depuis des années pour un avenir meilleur pour le pays. Le but : distiller la peur et faire taire la dissidence. Une manière de leur adresser un message dissuasif : toute personne qui ose s’opposer au président Kaïs Saïed s’expose à des représailles.

La décision des autorités tunisiennes d’élargir une enquête pénale s’appuyant sur des accusations infondée de « complot » en ajoutant quatre dissident·es à la liste des accusés témoigne de façon inquiétante d’une intensification de la répression. Parmi les nouveaux accusé·es figurent notamment Ayachi Hammami, avocat spécialisé dans la défense des droits humains, Bochra Belhaj Hamida, avocate féministe, ainsi que Nejib Chebbi et Noureddine Bhiri, deux figures de l’opposition.

Les autorités tunisiennes ont déjà suffisamment porté atteinte à la liberté d’expression et à l’état de droit en détenant arbitrairement des dissident·es sur la base d’accusations infondées. Elles doivent clore cette enquête sans attendre, libérer immédiatement toutes les personnes détenues dans le cadre de cette affaire et cesser d’instrumentaliser le système judiciaire à des fins de répression

Heba Morayef, directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.

Des accusations de « complot » infondées

En février 2023, les autorités tunisiennes ont ouvert une information judiciaire contre 17 suspect·es et ont arrêté 12 d’entre eux. Un juge a par la suite libéré au moins l’une de ces personnes dans l’attente des conclusions de l’enquête.

Le président a qualifié publiquement les personnes interpellées de « terroristes » et les a accusées de comploter en vue d’attaquer l’État et d’attiser les tensions sociales. Un juge d’instruction du tribunal antiterroriste de Tunisie enquête sur eux au titre de 10 articles du Code pénal – dont l’article 72, qui prévoit la peine de mort pour toute manœuvre ayant pour but de « changer la forme du gouvernement » – et de plus d’une dizaine d’articles de la loi antiterroriste de 2015.

L’opposition dans le viseur des autorités

Le 3 mai, le procureur général de la cour d’appel de Tunis a informé le Barreau de Tunis que le juge supervisant l’enquête ajoutait quatre nouvelles personnes – à savoir quatre avocat·es – à la liste des suspects. En informant l’Ordre des avocats, le procureur a suivi la procédure officielle relative aux enquêtes pénales visant des membres de cet Ordre.

Les quatre nouvelles personnes incluses dans l’enquête sont : Ayachi Hammami, un avocat qui représente des leaders de l’opposition politique sous le coup d’une enquête dans le cadre de cette affaire, Nejib Chebbi, vétéran de l’opposition, la militante de premier plan Bochra Belhaj Hamida et Noureddine Bhiri, l’un des responsables du parti d’opposition Ennahda (Renaissance).

Ayachi Hammami fait déjà l’objet d’une enquête au titre de la loi draconienne relative à la cybercriminalité pour avoir critiqué publiquement les autorités. Dans une autre affaire, Noureddine Bhiri, ancien ministre de la Justice, a été interpellé le 13 février pour avoir tenté de « changer la forme du gouvernement » et est maintenu en détention depuis lors. 

Une atteinte à l’indépendance de la justice et à la liberté d’expression

Depuis qu’il a suspendu le Parlement et s’est arrogé les pouvoirs d’exception le 25 juillet 2021, le président Kaïs Saïed a adopté une nouvelle Constitution qui menace les droits humains, et publié des décrets-lois qui portent atteinte à l’indépendance de la justice et à la liberté d’expression.

Lire aussi : L’inquiétante régression des droits humains depuis l’accaparement du pouvoir par le président Kaïs Saïed

Les autorités tunisiennes s’en prennent aujourd’hui aux détracteurs et aux opposants présumés du président à coups d’enquêtes et de poursuites pénales, dans un climat de régression générale des droits humains.

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

En Algérie, un journaliste condamné à 5 ans de prison

Ihsane El Kadi, journaliste algérien réputé, a écopé de cinq ans de prison pour ses articles critiquant les autorités. Sa condamnation est la dernière illustration en date de la répression des autorités algériennes sur les voix critiques et les journalistes. Nous appelons à sa libération immédiate.

Il est l’une des figures de la presse algérienne indépendante. Ihsane El Kadi est directeur d’Interface Media, groupe qui réunit deux médias en ligne indépendants Radio M et Maghreb Emergent. Réputé pour ses articles critiques, il a souvent été la cible des autorités algériennes. 

C’est le 2 avril qu’il a été condamné par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger à cinq ans de prison. Il a été déclaré coupable d’avoir reçu des fonds à des fins de propagande politique et d’avoir porté atteinte à la sûreté de l’État. Une parodie de justice. Le procès en appel d’Ihsane El Kadi aura lieu le 21 mai devant la Cour d’appel d’Alger.

Interpellez les autorités algériennes pour la libération d’Ihsane El Kadi

En prison pour ses articles critiques

Le 24 décembre 2022, des membres des services de sécurité en civil ont arrêté Ihsane El Kadi à son domicile, sans présenter de mandat d’arrêt. Son arrestation est intervenue après qu’il ait publié un article qui soulignait le rôle de l’armée dans la répression de la liberté d’expression en Algérie. 

Les autorités algériennes avaient déjà ciblé Ihsane El Kadi à plusieurs reprises en le soumettant à un harcèlement judiciaire et en l’interrogeant au sujet de ses activités journalistiques. Les sites Internet de Radio M et de Maghreb Emergent ont tous les deux été bloqués en Algérie en 2020. 

Dernier média indépendant

Après l’arrestation d’Ihsane El Kadi à son domicile, les membres de sécurité l’ont emmené, menotté, au siège de son média : les employés ont dû quitter les lieux, saisi des ordinateurs et locaux mis sous scellés.   

Depuis, Interface Media a été dissout par les autorités algériennes. Elle était l’une des dernières entreprises indépendantes d’Algérie. Les poursuites engagées contre Ihsane El Kadi s’inscrivent dans le cadre de l’intensification de la répression en Algérie, qui s’est renforcée ces deux dernières années. Les autorités algériennes s’en prennent sans relâche aux journalistes et aux voix critiques indépendantes. 

280 journalistes incarcérés   

Ces deux dernières années, au moins 280 journalistes, blogueurs, militants et défenseurs des droits humains ont été harcelés et illégalement incarcérés en Algérie. Les raisons : l’exercice de leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique que les autorités érigent en infraction.

Parce que les journalistes nous informent, à nous de les défendre. Sans plus attendre, interpellez les autorités algériennes pour demander la libération d’Ihsane El Kadi.  

Agir

Ihsane El Kadi doit être libéré

Interpellez dès maintenant les autorités algériennes pour demander la libération immédiate du journaliste Ihsane El Kadi

Agir maintenant

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire