Un camp de migrants violemment démantelé en plein Paris

Publié le : 24/11/2020

Les forces de l'ordre évacuent les migrants et militants de la place de la République, dans la nuit du 23 au 24 novembre 2020.
Les forces de l’ordre évacuent les migrants et militants de la place de la République, dans la nuit du 23 au 24 novembre 2020. AFP – MARTIN BUREAU

Texte par : RFI Suivre 3 mn

Les forces de l’ordre ont évacué sans ménagement, lundi 23 novembre au soir, les tentes installées dans la journée sur la place de la République, à Paris. Publicité

Après l’évacuation d’un important camp d’exilés à Saint-Denis, en banlieue parisienne, la semaine dernière, ils étaient en errance. Plusieurs centaines de migrants avaient donc décidé de monter lundi 23 novembre un nouveau camp en plein Paris cette fois, place de la République.

Mais à peine une heure après leur installation, les forces de l’ordre ont commencé à enlever une partie des tentes, parfois avec des exilés encore à l’intérieur. Ils ont ensuite été dispersés à l’aide de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement vers les rues de l’hypercentre de la capitale.

Errance

« La constitution de tels campements, organisée par certaines associations, n’est pas acceptable. La préfecture de police a donc procédé immédiatement à la dispersion de cette occupation illicite de l’espace public », ont indiqué dans un communiqué conjoint la préfecture de police et celle de la région Ile-de-France (Prif), qui gère les opérations de mise à l’abri. 

« Toutes les personnes en besoin d’hébergement sont invitées à se présenter dans les accueils de jour où des orientations vers des solutions d’hébergement adaptées à leur situation sont proposées très régulièrement aux migrants », ajoute le communiqué.

Mardi dernier, après le démantèlement du camp de Saint-Denis, plus de 3 000 personnes, principalement des hommes afghans, avaient bénéficié d’une mise à l’abri dans des centres d’accueil ou des gymnases en Ile-de-France. Mais, selon les associations, entre 500 et 1 000 personnes se trouvaient depuis en errance dans les rues en lisière de Paris.

Gérald Darmanin évoque des images « choquantes»

Le ministre de l’Intérieur a réagi sur Twitter plus tard dans la soirée, estimant que l’évacuation du camp avait donné lieu à des images « choquantes ». Il a également demandé un «rapport circonstancié » au préfet de police.

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