Publié le : 02/10/2021

Texte par : RFI
Une ambiance d’insécurité totale. Les attaques, le plus souvent à l’arme automatique, sont perpétrées souvent en plein jour, sans que la police intervienne. Les responsables de la communauté arabe israélienne, environ 2 millions de personnes, tirent la sonnette d’alarme et exigent plus d’efficacité de la police pour rétablir l’ordre dans leurs localités. Une commission interministérielle devrait débattre ce dimanche 3 octobre d’un énième plan pour contrer la violence au sein de la société arabe israélienne. Publicité
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Il s’appelait Mehran Mugrabi, un père de famille de 42 ans. Il a été abattu à coups de pistolet à Haïfa, après avoir été renversé par une voiture. Cela s’est passé à quelques dizaines de mètres seulement de la station de police dans la ville basse.
Il est la centième victime au sein de la communauté arabe israélienne depuis le début de l’année. Règlements de compte entre familles rivales, trafic de drogue ou d’armes, mais aussi assassinats pour préserver l’honneur de la famille, la violence est de mise dans les rues des localités arabes israéliennes.
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Nombreuses armes automatiques en circulation
Les élus arabes israéliens accusent la police de laisser faire ces actes de violence sans réagir. Depuis longtemps, ils exigent la saisie des nombreuses armes automatiques qui circulent dans les villages arabes. Certains demandent même que le Shin Bet, le service de sécurité intérieure aux méthodes musclées, prenne la relève de la police.
C’est une véritable plaie, a reconnu le Premier ministre israélien Naftali Bennett, qui promet d’agir. Une promesse qui avait déjà été faite par plusieurs des gouvernements précédents.
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