Publié le : 18/11/2021

Texte par : RFI
Des avocats et un parlementaire réclament aux autorités françaises de rapatrier les femmes et les enfants français de jihadistes retenus dans des camps en Syrie. La situation sanitaire catastrophique sur place fait craindre le pire pour ces enfants. Publicité
Après des personnalités comme l’actrice Carole Bouquet le mois dernier, cinq pédo-psychiatres dont Boris Cyrulnik mercredi, c’est au tour d’un député et de plusieurs avocats de réclamer, une nouvelle fois, le retour en France des quelque 200 enfants et 80 femmes détenus dans des camps kurdes du nord-est syrien.
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), le Conseil national des barreaux (CNB) et l’association Avocats sans frontières (ASF) France ont à nouveau interpellé les autorités françaises lors d’une conférence de presse ce jeudi 18 novembre 2021.
Une délégation s’est rendue en Irak et dans le nord-est syrien du 30 octobre au 3 novembre. Il s’agit de la troisième mission depuis décembre 2020 et une quatrième devrait avoir lieu prochainement.
Pour Simon Foreman, membre de la CNCDH, même si le gouvernement fait la sourde oreille, pas question d’arrêter d’alerter sur le sort de ces femmes et enfants. Pour lui, avec un peu de pédagogie, l’opinion française ne peut pas être opposé à ces rapatriements. « Il y a vraiment urgence pour le gouvernement à les rapatrier. Bien sûr, on est en année électorale, ce n’est pas une décision facile à prendre, mais si on arrive à faire basculer l’opinion que c’est l’intérêt de tous, on mettrait fin à cette situation scandaleuse ».
Il y a tous les jours des gamins qui meurent dans ces camps. Humanitairement, le rapatriement s’impose. Mais même d’un point de vue sécuritaire cela s’impose. On nous dit, « ce sont des enfants de jihadistes», mais raison de plus ! Il faut les sortir de ce foyer de radicalisation, il faut les réinsérer dans la société française…
Simon Foreman, membre de la CNCDH
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