En Iran, plusieurs femmes libérées de prison

Publié le 14.02.2023

Yasaman Aryani, Saba Kordafshari, Armita Abasi… ces femmes iraniennes, symboles de la lutte pour les droits des femmes en Iran, ont été libérées de prison. Des bonnes nouvelles importantes, porteuses d’espoir dans un contexte où le soulèvement déclenché par la mort de Mahsa Amini continue d’être violemment réprimé par les autorités.  

Elles militaient contre les lois sur le port obligatoire du voile, elles étaient chercheuses, artistes, elles participaient activement aux manifestations… autant de raisons suffisantes pour les autorités iraniennes pour condamner ces femmes à des peines de prison. Depuis le 7 février, plusieurs femmes iraniennes ont été libérées.

Dès leur sortie de prison, elles ont scandé « Femme, vie, liberté ! ». Un acte symbolique fort qui montre que les autorités iraniennes n’ont pas fait taire leur voix et leur détermination. Au contraire. Elles continueront leur combat, pour la liberté.

Lire aussi : Retour sur ce qui a déclenché le soulèvement en Iran

Yasaman Aryani : une libération portée par des années de mobilisation 

Des fleurs pour la liberté. C’est l’acte de défiance poétique que Yasaman Aryani avait choisi pour s’opposer aux lois en vigueur sur le port obligatoire du voile. Le 8 mars 2019, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Yasaman a distribué des fleurs blanches dans le métro de Téhéran à plusieurs Iraniennes. Un acte poétique, une ode à la liberté qu’elle a fait courageusement en retirant son voile. Cet acte l’a conduite en prison. Yasaman était emprisonnée depuis avril 2019, condamnée pour ce type de motifs : « propagande contre le régime », « incitation à la corruption et la prostitution ». Yasaman est devenue un véritable symbole de la lutte pour les droits des femmes en Iran.

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C’est avec une joie immense que nous avons appris, jeudi 16 février, sa libération ainsi que celle de sa mère Monireh Arabshahi. Une libération portée par des années de mobilisation des militants d’Amnesty International : pétition mondiale, action devant l’ambassade d’Iran à Paris, lettres de soutien envoyées… merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées pour la libération de Yasaman Aryani. Chaque signature, chaque lettre envoyée a aussi permis de faire résonner le combat des femmes en Iran qui se battent inlassablement pour leurs droits, leur vie, leur liberté.

+ Retour sur notre mobilisation pour Yasaman

Vidéo du moment de la libération de Yasaman et de sa mère. 👇 

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Une série de libérations 

Armita Abbasi, 21 ans, fait elle aussi partie des femmes libérées. Elle aura passé plus de 100 jours dans une prison en Iran, accusée notamment d’avoir été « leadeure des manifestations ». Nous nous réjouissons également de la libération de la célèbre chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue depuis juin 2019 dans la prison d’Evin à Téhéran, pour « atteinte à la sécurité nationale ». Dans cette même prison, étaient détenues un groupe de prisonnières politiques iraniennes : Saba Kordafshari, militante contre les lois sur le port du voile obligatoire et Fariba Asadi, Aliyeh Motallebzadeh, Parastoo Moini et sa mère Zahra Safaei, Gelareh Abbasi ainsi que Shohreh Hosseini. Les sept femmes ont été libérées en même temps, le 8 février.

Vidéo du moment de la libération des sept femmes détenues dans la prison d’Evin. 👇

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L’incroyable courage des femmes en Iran

Cela fait des années que les femmes en Iran se battent pour revendiquer leurs droits et lutter contre l’oppression des femmes exercée par les autorités iraniennes. La mort de Mahsa (Zina) Amini, le 16 septembre 2022, aura été le drame de trop. Celui qui a embrasé tout un pays, celui qui a rassemblé tout un pan de la société iranienne, femmes et hommes réunis, ensemble, contre des décennies d’oppression.

Nous saluons le courage de ces femmes, qui malgré les risques auxquels elles s’exposent, se battent pour leur liberté et pour un changement profond de société en Iran. Lors des manifestations, certaines femmes ont enlevé leur voile comme acte de protestation et certaines sont allées jusqu’à le brûler dans les rues. Beaucoup d’entre elles sont encore en prison ainsi que des hommes ayant pris part aux manifestations. Dans la prison d’Evin notamment, plane la menace de la peine de mort pour de nombreux manifestants.

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